Les Cinq Dernières Minutes

La critique

Les Cinq Dernières Minutes : reflet d’une société bien française :

La télévision française s’est très vite préoccupée de problèmes de sociétés. L’originalité de la formule des Cinq dernières minutes, c’est que l’action policière devait se dérouler dans un milieu professionnel ou social bien déterminé, et l'enquête policière se développait parallèlement à une enquête sociale, à une enquête dans le milieu ou avait lieu le crime. Le commissaire Bourrel, en même temps qu’il recherchait l’assassin et les mobiles du crime, était amené à pénétrer des milieux et découvrait les spécificités de ce milieu.

Ainsi, les Cinq dernières minutes devint un vaste documentaire des années soixante : la chanson yé-yé, les agences matrimoniales, la presse, les instituts de beauté, les taxis, la Halle de Rungis, la boxe, la brocante, etc. extraordinaire témoignage que cet ensemble porte sur la France de l’ère gaullienne.

Le succès de la série :

L’habile mélange de l’intrigue policière et de l’étude sociale fit des Cinq dernières minutes l’une des émissions les plus populaires de la télévision française.

La renommée de la série dépassa les frontières. La télévision allemande fut impressionnée par l’habileté et la cohérence des intrigues. L’ARD (1ère chaîne allemande) diffusa à partir de 1967 une série qui s’inspirait directement des Cinq dernières minutes : "Sur les traces de l’assassin". 16 épisodes ont été diffusés. Bien évidemment, nos voisins teutons sont plus habitués aux 1295 épisodes des péripéties débiles de l’inspecteur D. ou aux nanars semi psycho à la mord-moi-le-noeud du commissaire Chy...comment déjà ?